Comores

Le plan de relance de l'économie mahoraise, assorti de 50 millions d'euros, annoncé mardi soir par la ministre de l'Outre-mer, n'a pas convaincu les syndicats qui réclament toujours mercredi des "mesures d'urgence".

Marie-Luce Penchard a reçu mardi soir des élus de Mayottepour évoquer des mesures de relance reposant essentiellement sur la commande publique pour des infrastructures (assainissement, routes, installations sportives) dont les travaux pourraient commencer dès 2012.

"La ministre n'a pas tenu compte de la demande de la population dont nous sommes les porte-parole, à savoir des mesures d'urgence, une baisse des prix durable. Là, elle nous annonce des propositions pour la construction future", a déclaré à l'AFP Salim Naouda, secrétaire général de la CGT Mayotte.

"Aujourd'hui, nous nous battons contre la vie chère", a rappelé à l'AFP Riffay Amidouni, président de l'Association des consommateurs de Mayotte (Ascoma). "Je n'ai pas vu dans le communiqué du ministère d'annonces sur la baisse effective des prix ni des augmentations des revenus des salariés ou des non-salariés", a-t-il relevé. "On évoque une augmentation des fonds pour les entreprises. Nous espérons que l'emploi, au moins, suivra", a espéré M. Amidouni.

Boinali Saïd de la Cisma-CFDT est plus sévère: "les propositions de la ministre favorisent les nantis", affirme-t-il. 

Le 101e département français, situé dans l'Océan indien, a connu durant six semaines une grave crise sociale, avec de manifestations émaillées de violences au cours desquelles un manifestant a trouvé la mort en octobre.

Source: Le Figaro