Comores

Pas de président, bientôt plus de directeur, et une visibilité à 4 mois… on a vu des comités de tourisme se porter mieux.

Le CDTM ne tient que par l’énergie de son directeur Christophe Gravier. L’assemblée générale du jour fut, et ce n’est pas coutume, très calme. « C’est la dernière assemblée générale de ma mandature» lisait sur son papier le président Chanfi, qui ne l’est plus puisque la nouvelle équipe élue à la tête de la Collectivité va désigner un nouveau président parmi les conseillers généraux élus, qui va lui même désigner un nouveau directeur, Christophe Gravier partant à la fin de ce mois. Rappelons qu’Ahamada Madi Chanfi ne s’est pas représenté dans son canton de M’Tsangamouji.

Le résultat de l’exercice 2010 fait apparaître un bénéfice de 18.684,30 euros, contre un déficit de 103.282,33 euros l’année dernière, qui s’expliquait par la perte de deux procès qui avaient plombé les finances. A comparer donc avec l’année 2008 qui avait connu un bénéfice de 39.420 €.

Les réalisations pour cette année sont nombreuses, avec le lancement d’un magazine vacances qui s’est professionnalisé, un site internet, la création d’un Club croisière (malheureusement pour 4 ou 5 malheureux paquebots), la participation de Mayotte au label Ylang, une nouvelle enquête des flux touristiques, le lancement d’Assises du tourisme et toujours le concours de la commune la plus accueillante.

L’effet départementalisation avait déjà commencé à jouer avec plusieurs magazines ou émissions télé qui ont vanté le côté nature à l’état brut de Mayotte.

« Nous avons quelques inquiétudes pour 2011 » lisait toujours A. Madi Chanfi, « avec une incertitude quant au rôle que le Conseil général veut nous voir jouer». En effet, « la Collectivité n’a pas versé la subvention d’équilibre demandée au titre de la perte de 2009 » expliquait Christophe Gravier qui rajoutait que si « le Conseil général avait voté 270.000€ de subventions de fonctionnement et 285.000 € au titre du plan d’actions 2011, en l’absence de vote de son budget, la loi ne prévoit qu’un versement d’un douzième ».

Une structure qui doit être une cheville ouvrière du développement de Mayotte qui, sans ressources intérieures, ne peut guère compter que sur son tourisme.

A.L.

(Source : Malango Actualité)