Comores

Alors qu’on attend toujours la publication du rapport d’étape de la catastrophe aérienne de la Yéménia Airways, le Yémen vient d’annoncer son intention de faire une troisième lecture des boites noires en Egypte.

On s’approche du deuxième anniversaire du crash de la Yémenia au large des Comores et rien n’est fait pour donner un début de réponse à cette catastrophe qui a fait plus de 150 victimes. Le Yémen en rejetant les premières conclusions du Bureau français des enquêtes et accident (BEA), est à l’origine de ce retard. Ce rapport qui se dirige vers la validation de la thèse de « l’erreur humaine » en excluant toute « explosion» comme cause de l’accident, est mis en cause par Sanaa. Après une première relecture aux Etats-Unis, « les yéménites vient de demander de refaire une lecture, cette fois en Egypte », selon nos sources. Pendant ce temps, l’enquête piétine, pour ne pas dire qu’elle est au point mort, au détriment des familles des victimes qui attendent toujours pour comprendre ce qui est arrivé à leurs proches.

Le Yémen exige cette énième lecture après celle faite par le bureau fédéral américain des transports. « Les américains ont dit la même chose que les français. Ils croient à l’enquête faite en France d’autant plus qu’ils avaient des représentant dans ce travail. Et dès le début, ils ont affirmé que les moteurs dont ils sont les fabricants ne sont pas à l’origine du crash », assure notre interlocuteur qui suit de près le dossier. Mais les yéménites ne sont pas satisfaits de cette conclusion surtout qu’une partie de l’une des boites noires n’a pas pu être lue, les données ayant été endommagées par l’eau de mer.

Le premier enregistreur de vol qui regroupe les données, a bien été analysé dans sa totalité mais celui qui enregistre les voix n’a pu être lu qu’à hauteur de 70%. «Ce sont les dernières minutes qui manquent. Plus précisément, les dernières conversations entre le pilote et la tour de contrôle », indique ce technicien avant d’indiquer que pour comprendre, « la boite noire des données suffit pour mettre en place le rapport d’étape ». Mais le Yémen insiste sur cette deuxième lecture en Égypte avant de livrer le rapport. Les familles des victimes doivent prendre leur mal en patience car le rapport tant attendu n’est pas pour aujourd’hui.

A.A. Mguéni

(Source : Malango Actualité)