Comores

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Crédit photo : E.T./Malango

«Les discussions ont mis à jour des dysfonctionnements au sein du STM » explique Salim Nahouda, Secrétaire général CTG Ma, « « nous avons donc établi une définition de chaque poste de travail afin d’intégrer leurs particularismes dans la fonction publique territoriale ». Le passage à loupe des dépenses au regard des difficultés financières de la Collectivité avait incité le président du Conseil général à suspendre le paiement des heures supplémentaires dont le quota STM avait été dépassé : « mais en fait d’heures supplémentaires, il s’agissait la plupart du temps de simples compensations. Nous allons donc redéfinir ces heures en fonction des postes ».

Quant à la question de l’emploi de 5 mécaniciens 750 Kw pour répondre à la certification de la société, il est toujours hors de question pour les salariés de détacher en contrepartie une trentaine de salariés de l’entreprise comme l’avait demandé le président Douchina. Pour Denys Cormy, le directeur du STM, « le déplacement d’une partie de la masse salariale conséquente (300 employés, dont 160 à l’exploitation) vers le Conseil général permettrait d’embaucher des compétences ». Mais sans alléger le poids financier de la masse totale des employés de la Collectivité…

Le STM ne dégage toujours pas d’excédent, plombant toujours le budget du Conseil général. Et ce problème a fait l’objet d’une mise au point lors des négociations. La mission principale du STM est le transport des passagers entre Petite et Grande Terre, et on se souvient qu’une augmentation du billet, qui serait la bienvenue pour les finances, avait été maladroitement votée par les conseillers généraux, le prix de la traversée se trouvant plus que doublé.

« Plus de traversées gratuites »

« Mais l’entreprise a également une mission annexe : le chantier naval. Il est destiné aux barges, mais également à d’autres bateaux. Or, nous nous sommes aperçus que du matériel avait disparu, sans être certains que tout ait bien été facturé au « Maria Galanta » ou au « Tratringa IV » par exemple » commente Salim Nahouda, « de plus, il faut savoir si le coût des heures supplémentaires consacrées au travail sur ces navires est bien pris en compte dans la facture finale ». Pour Denys Cormy, tout a bien été facturé, « même si nous avons du retard… Par contre, ce service de réparation naval ne fonctionne que jusqu’à 15 h ce qui est anormal pour une entreprise qui est opérationnelle 365j/365. Nous allons donc redéployer le personnel, ce qui va diminuer le nombre d’heures supplémentaires ».

A signaler, l’entrée en cale sèche pour 1 mois de l’amphidrome « Maoré Mawa » qui s’était échoué.

En ce qui concerne les « facilités » offertes à certains pour le passage, « nous avons demandé que les voitures du Conseil général et du STM ne bénéficient plus de la traversée gratuite. Il sera plus facile de dresser un constat de l’origine du déficit ensuite » conclut Salim Nahouda.

Les barges ont donc repris leur va et vient pour répondre aux préparatifs de la fête de la Ide qui aura lieu vendredi ou samedi, mais « en l’absence de toute proposition de la Collectivité dans le week-end, la grève reprendra lundi » confirment les salariés.